L'ode à La Joie : Et Si La Grande Mascarade Existait ?

Présentation de l'éditeur Jonathan Dupuis gère une équipe de vente au sein d'une grande entreprise. Ludwig van Beethoven, lui, est musicien réputé. Seuls, désabusés, ils sont devenus des êtres que plus rien ne touche. Pour des raisons obscures, ils se tiennent à l'écart des gens et ne cherchent rien d'autre que l'évasion, l'un dans son travail, l'autre dans la musique. La nuit tombée, ils flânent dans les rues, mendiant une pluie d'étincelles tandis que, le jour, ils dirigent leur vie et leurs subordonnés avec une exigence implacable. Ainsi, de l'aube à l'obscurité, ils sont craints comme des dictateurs à l'apogée de leur gloire. Sans le savoir, ils sont tous les deux, à deux cent ans d'écart, pris dans les filets de la grande mascarade. Et, s'ils sont convaincus que la vie ne sert à rien et que le seul plaisir réside dans le fait de la contrôler, ils rencontreront leur pire adversaire : l'Ode à la joie. Avant de se consacrer à l'écriture, AB Winter était vice-présidente de la Chambre de Commerce de Montréal. L'Ode à la joie est le deuxième volet de sa trilogie à succès, commencée avec La Grande Mascarade, un roman initiatique dans la veine de L'Alchimiste, et parue aux Éditions First. Extrait Bombay (aujourd'hui Mumbai), Inde, 1987 Une pluie vigoureuse tombait sur Bombay. Clairsemée, elle n'avait d'abord que chatouillé légèrement son visage. Puis, plus drue, elle s'était abattue carrément sur tout son petit corps, endormi à même le sol. L'ondée était robuste, et quelques minutes avaient suffi pour que des rigoles de boue se forment autour de la paillasse de toile de Swaraj. Pourtant, malgré la vigueur de cette averse torrentielle, il n'avait pas bougé. Ronflant légèrement, il avait semblé plutôt rêver, le sourire aux lèvres, insensible aux formes que Dame Nature prenait ce matin-là. Ainsi, il avait à peine remué lorsqu'une bourrasque était survenue, raflant sur son passage le lambeau de tissu qu'il avait noué autour de son visage pour le protéger des intempéries. Ronronnant dans les bras de Morphée, il s'était tourné sur le côté en pliant ses maigres bras sur sa poitrine. Or, comme si elle se serait lassée de vouloir réveiller cet enfant, Dame Nature se calma un instant. Doucement, la pluie se modéra, et le vent se dispersa. Alors, profitant de cet espace qu'on leur laissait tout à coup, les émanations pestilentielles que l'averse avait gardées enfouies sous la terre sortirent soudainement et envahirent l'air. C'est à ce moment-là que Swaraj tressaillit pour la première fois. La puanteur lui emplit le nez, d'un coup. Agacé, il eut un geste de la main, pour chasser quelques mouches harassantes. Mais en vain. L'odeur infecte persista. Ses narines picotèrent, il éternua puis, enfin, ouvrit les yeux. Un mot de l'auteur La Grande Mascarade, c'est un peu son histoire... Avant de se consacrer à l'écriture, AB Winter était vice-présidente de la Chambre de Commerce de Montréal. C'est en 2000 qu'elle a reçu sa première enveloppe, ou plutôt qu'elle a retrouvé de vieux journaux intimes dans lesquels elle confiait son rêve de devenir... écrivain. Biographie de l'auteur La Grande Mascarade, c'est un peu son histoire... Avant de se consacrer à l'écriture, AB Winter était vice-présidente de la Chambre de Commerce de Montréal. C'est en 2000 qu'elle a reçu sa première enveloppe, ou plutôt qu'elle a retrouvé de vieux journaux intimes dans lesquels elle confiait son rêve de devenir... écrivain.