Eternelle Route Des Grandes Alpes

Présentation de l'éditeur Du Lac Léman à Menton, une route mythique... Cet ouvrage présente les principales routes alpines : la route Napoléon, la route des Grandes Alpes, mais aussi les axes historiques ouverts au cours des siècles. Du lac Léman à la mer méditerranée, la route des Grandes Alpes, axe principal de la traversée du massif alpin, dévoile ses 615 km de Thonon-les-Bains à Menton. Elle donne naissance à un maillage de ramifications de routes secondaires qui desservent de nombreuses vallées, sites et stations de ski. Avec ses 16 cols mythiques, cette route qui tutoie les glaciers offre panoramas exceptionnels, vie pastorale rude et émouvante, plaisirs de conduite et découverte d'une culture montagnarde. Chaque étape révèle ses trésors cachés. Extrait Alpes et Grandes Alpes Pays de contrastes géographiques Balcon ou toit de l'Europe, château d'eau, muraille, barrière, les surnoms affluent pour décrire l'un des massifs montagneux les plus mythiques de notre planète. Épicentre de l'Europe occidentale, cette puissance géologique dessine son relief majestueux au-delà des frontières. C'est un pays à lui tout seul, fort de ses personnalités multiples qui en imposent aux nations qui l'abritent : le Sud-Est de la France jusqu'à Monaco où il résiste à plonger dans la Méditerranée, le Nord de l'Italie, la Suisse, le Liechtenstein, l'Autriche, le Sud de l'Allemagne et la Slovénie. Autant de faces, autant de facettes qui ont forgé l'âme alpine. Barrière naturelle de 1200 km de long entre Danube et Méditerranée et entre Gênes et Vienne, large de 100 à 400 km, les Alpes sont un pays de contrastes dans lequel l'homme a trouvé sa place, non sans mal. Il a pu quelquefois les apprivoiser mais jamais les dompter. La loi de la montagne y règne toujours. Le maître des lieux, c'est le mont Blanc qui culmine officiellement à 4810,45 m. Repérable à plus de 300 km, le mont Blanc offre à la France sa face nord, neigeuse et accueillante ! Côté Val d'Aoste, au sud-est, c'est plutôt sa face rugueuse et abrupte qui tente les meilleurs alpinistes. Autour de lui, les 82 sommets de plus de 4 000 m d'altitude - 48 en Suisse, 38 en Italie et 24 en France - sont autant de dentelles entre ciel et terre. Dentelles à travers lesquelles les hommes ont tracé des chemins dans des conditions difficiles. Les cols dépassent souvent les 2 000 m. Les Alpes sont aussi un rempart climatique qui se mesure à la poussée maritime atlantique. Le couple dominant s'affronte à coups d'anticyclones et de dépressions. Mistral, tramontane, orages, montées des eaux naissent de cette passion qui n'a rien de fusionnel ! Les sommets, il faut souvent les chercher. La tête dans les nuages, le corps dans la neige et les pieds dans la pluie, c'est souvent comme cela que s'habillent les montagnes. Et qui rend leurs habitants et leurs habitations encore plus chaleureux ! Mais il suffit d'un seul moment d'accalmie, quand le bleu azur vient sublimer les cimes enneigées, les roches noires, quand un lever de soleil embrase d'une palette rose orangée le panorama, pour qu'on se dise qu'on est dans le plus beau pays au monde, le pays des montagnes ! Un milieu rude et fragile Le nom aurait une racine celtique, employée dès le Ier siècle avant J.-C., qui définit le monde d'en haut. Car si la terre est rude, elle est habitée depuis 100 000 avant J.-C. Forêts, eau généreuse et prairies verdoyantes ont permis l'acclimatation, mais au prix de siècles d'efforts. D'abord rural, religieux puis militaire et industriel, le massif des Alpes combine aujourd'hui le plaisir des sports de montagne et l'attrait de ses sources thermales avec une préservation des métiers traditionnels. L'équilibre est fragile. Le réchauffement climatique risque de changer profondément un écosystème basé sur des températures basses en hiver. Le manteau neigeux et les glaciers sont de véritables réservoirs d'eau, à l'origine des plus grands fleuves comme le Rhône ou le Pô, qui s'écoulent à la fonte. Or, ils ont