Vingt Minutes Pour La Mort : Robert Brasillach : Le Procès Expédié

Vingt Minutes Pour La Mort : Robert Brasillach : Le Procès Expédié

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Présentation de l'éditeur Le 6 février 1945, Robert Brasillach, journaliste et écrivain de renom, était fusillé pour intelligence avec l'ennemi. Philippe Bilger ne revient pas sur sa culpabilité mais retrace le parcours intellectuel de ce personnage sulfureux. Il met en lumière les ressorts intimes de l'écrivain collaborateur, les raisons tantôt explicites, tantôt obscures de ses dérives. Surtout, il pointe la justice expéditive qui a présidé au procès de cet intellectuel qu'il rejuge en sa qualité d'avocat général. Car on peut accabler Brasillach autant qu'on veut, rien ne parviendra à justifier cette froide résolution mise en oeuvre par une cour d'exception. Ambiguïté de la magistrature, lacunes de l'accusation, limites de la défense, dignité de l'accusé à l'audience, responsabilité de l'intellectuel en temps de guerre, antisémitisme et fureurs de l'Histoire, peine de mort programmée, grâce refusée : sans réhabiliter Brasillach, Philippe Bilger se fraye un chemin dans le maquis de cette destinée tragique et s'interroge : comment condamnerait-on Brasillach aujourd'hui ? Extrait Pourquoi ? Robert Brasillach. Cela fait si longtemps qu'il a été fusillé après avoir été condamné à mort pour le crime d'intelligence avec l'ennemi. Né le 31 mars 1909 - l'année de naissance de ma mère -, il n'avait pas encore trente-six ans le 6 février 1945 quand au fort de Montrouge des balles françaises l'ont fauché sur le peloton d'exécution. Son procès s'était déroulé le 19 janvier et il avait duré six heures, à la cour d'assises de Paris. À treize heures dans le box des accusés, Brasillach entendit à dix-neuf la sentence de mort. À sa demande, aucun témoin n'avait été cité. Dans le public, à l'annonce du verdict, une voix cria : «C'est une honte !», d'autres : «Assassins !»; mais Brasillach, comme il se doit pour quelqu'un d'irrigué par les humanités et nourri de Corneille, répliqua : «C'est un honneur.» Entre sa mort et aujourd'hui, soixante-cinq années ont tissé une histoire nationale qui n'a pas pacifié ses rapports avec Vichy mais continue à cultiver, avec une sombre appétence, un ressentiment sans nuance pour tous ceux qui ont payé de leur vie des choix répréhensibles et des opinions coupables. La mort de Robert Brasillach n'a désarmé personne. Comme s'il devait être sanctionné à perpétuité bien au-delà de sa disparition. Parler de lui, écrire sur lui, le lire, le défendre, introduire de la nuance dans la folie de l'Histoire, le condamner mais autrement, refuser qu'on induise de son exécution la preuve implacable de la trahison alléguée, tenter sans arrogance ni provocation d'inventer un chemin qui ne soit ni de haine ni de complaisance : autant de démarches et de regards qui, pour n'être pas approuvés, méritent d'être tentés, éprouvés. Rien n'est gagné. En 1970, dans une très fine analyse de «l'explication d'un drame» par Gilbert Comte dans Le Monde, celui-ci, au sujet de Brasillach, souligne que «l'apaisement s'établit peu à peu autour de sa mémoire». Il me semble que cette perception qui s'efforce à un optimisme raisonnable est pertinente. Les progrès existent mais ils sont lents. Il suffit, pour s'en convaincre, de constater, dans notre expérience quotidienne, l'étonnement légèrement scandalisé qui se lit sur certains visages quand on évoque cet écrivain fusillé, moins maudit certes que dans la période antérieure mais toujours traité du bout des lèvres, avec condescendance ou une admiration presque honteuse. Comme si sa mort obligeait aussi tous ceux qui apprécient ses livres à se justifier. Rappelons-nous l'histoire de Bérénice, pièce écrite par Brasillach en août-septembre 1940. Créée en Suisse d'abord au mois de juillet 1957, elle fut reprise à Paris le 15 novembre de la même année sous le titre La reine de Césarée. Dès le 18, à la suite de manifestations organisées par le Comité d'action de la Résistance, le Conseil municipal de Paris ordonnait l'interdiction du spectacle et la direction du théâtre décidait l'arrêt des

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