Nos Amis Les Chanteurs : Tome 4, Dernière Salve

Présentation de l'éditeur Après le succès des trois premiers tomes de Nos amis les chanteurs, parus au début des années 90, Thierry Séchan pensait en avoir fini avec la chanson française. Il a pourtant dû se rendre à l'évidence. Au regard d'une époque où Nouvelle Star et Star Academy tiennent le haut du pavé, où Diam's s'improvise philosophe et où de petits Christophe Maé s'égosillent, les Bruel, Pagny and Co avaient un certain talent. Quinze ans après, il fallait bien un duo de snipers pour tirer une dernière salve dans le ventre mou d'une chanson «hexagonale» toujours triomphante. Thierry Séchan et Arnaud Le Guern s'en sont donnés à coeur joie, avec un peu de tristesse toutefois devant le désolant spectacle. Rappeurs, slammeurs, nouveaux chanteurs et autres apprentis vedettes de variété en prennent pour leur grade, ce qui est un moindre mal tant la bêtise à l'oeuvre est grande. Quelques jolies demoiselles et d'authentiques artistes tels Alain Bashungou Christophe échappent miraculeusement à leur colère. Un peu de soleil dans l'eau froide. Né à Paris en 1949, Thierry Séchan est parolier, dramaturge, pamphlétaire - Nos amis les chanteurs (les Belles lettres, 1992, 1994, 1995) -, biographe - Bouquin d'enfer (le Rocher, 2002), Richard Brautigan (Le Castor Astral, 2003) -, nouvelliste - La Peine de mort, Venise en décembre (Le Rocher, 1999 et 2003), et romancier - La Levantine (le Rocher, 2003), Une semaine dans la vie de Nicolas Savinskyi (L'Archipel, 2008). Né en 1976, Arnaud Le Guern partage son temps entre Paris et la Bretagne. Il a écrit sur Jean-Edern Hallier - Stèle pour Edern (Jean Picollec, 2001) - et sur Richard Virenque - Gueules d'amour (Collectif Cancer !, Mille et une nuits, 2003). Il cite avec plaisir Paul-Jean Toulet : «Ce que j'ai aimé le plus au monde, ne pensez-vous pas que ce soit les femmes, l'alcool et les paysages ?» Extrait Extrait du prologue : Que sont nos amis devenus ? Ce n 'est pas une mince satisfaction pour moi que de présenter un ouvrage absolument au-dessus de toute critique», écrivait Jonathan Swift, cité par Guy Debord dans In girum imus nocte et consumimur igni. S'agissant de Nos amis les chanteurs 4, Dernière salve, je puis sans conteste reprendre à mon compte la formule du docteur Swift. Je ne vois rien dans ce pamphlet qui puisse être contesté et, moins encore, critiqué. Mon ami Arnaud Le Guern et moi-même avons scruté, décrypté, disséqué, durant de longs mois, les textes et les déclarations de nos nouveaux chanteurs. Et qu'en avons-nous retiré ? Une effroyable constatation : à côté de nos néo-chanteurs de 2009, nos vieilles stars de 1992 avaient du talent ! Force nous fut de revoir à la hausse les textes pourtant bien médiocres de Bruel, Pagny, Goldman ou même Jean-Louis Murat, dit le «Zavatta auvergnat». Quant à Lavilliers, il nous fait l'effet d'un géant, comparé aux Bénabar, Cali et autres aboyeurs de ce début du XXIe siècle. Sans parler de Renaud, Souchon, Cabrel ou Jonasz, qui dominent tout ce petit monde de plusieurs milliers de toises. Certains pourront nous objecter : mais pourquoi vous obstiner à dialoguer avec les tutoyeurs du néant ? Eh bien, disons que nous sommes convaincus de faire oeuvre utile et, peut-être même, oeuvre de salubrité publique. Certes, nous sommes sans pitié, mais comment éprouver la moindre compassion pour des gens qui polluent à longueur de temps notre univers sonore ? Nous sommes cruels, j'en conviens, et peu enclins à l'indulgence. Nos chanteurs actuels sont si médiocres qu'il m'arrive de regretter d'avoir si mal traité Françoise Hardy, Patrick Bruel ou Florent Pagny. Biographie de l'auteur Né à Paris en 1949, Thierry Séchan est parolier, dramaturge, pamphlétaire : Nos amis les chanteurs (Les Belles Lettres, 1992, 1994, 1995), biographe : Bouquin d'enfer (Le Rocher, 2002), Richard Brautigan (le Castor Astral, 2003), nouvelliste : La Peine de mort, Venise en décembre (Le Rocher, 1999 et 2003), et romancier : La Levantine (Le Roche