Mes Vins De Méditerranée

Présentation de l'éditeur Enfin un guide des vins de la Méditerranée ! Un guide de découvertes et de plaisirs sensuels aux pays de la grande bleue. Un seul homme pouvait l'écrire avec autant d'amour et d'excellence : Enrico Bernardo. Sacré Meilleur sommelier du monde en 2004, ce jeune génie du vin. Italien de naissance, a testé lui-même plus de 4000 vins pour en sélectionner le nectar. Ce nectar est ici synonyme de douces ivresses qui font battre les coeurs sans brouiller les esprits. La Méditerranée est un royaume de beauté et de rudesse, de lumières et de parfums. Enrico Bernardo, à travers ces jus magnifiques, simples ou puissants, en détaille les pourpres, les pailles et les rosés, met en valeur les cépages authentiques et antiques qui rendent leurs saveurs éternelles. Porter à ces lèvres un Brunello di Montalcino, un Condrieu ou un Cava, c'est déjà entrer dans l'Histoire. Le vin fut civilisé ici. Et Enrico Bernardo est l'homme le plus civilisé du monde. Chypre, Israël, Liban, Malte, Croatie, Espagne, France, Grèce. Italie, Algérie, Maroc, Tunisie, Slovénie Extrait Mare Nostrum «Les peuples méditerranéens commencèrent à sortir de la barbarie quand ils apprirent à cultiver l'olivier et la vigne.» Thucydide - Ve siècle avant J.-C. Chers lecteurs... La route de la soie est en Orient et celle du vin en Méditerranée. Le vin a besoin de lumière pour être contemplé, deviné et apprécié. La Méditerranée, c'est le goût du thym, l'odeur de la lavande, les oliviers centenai­res, le chant des cigales, l'iode et le soleil comme élixir des dieux. Sa terre, brûlante l'été, glacée par les mistrals l'hiver, ne génère que des parfums forts et contrastés. Son âpreté sèche et rocailleuse nous enchante par sa végétation tenace, colorée, résistante, qui brasse des odeurs de fleurs séchées. Ici, il était naturel que la vigne fasse son suc et son lieu de culte. Il existe d'ailleurs en Italie autant de cépages que d'églises. Les plus modestes étant souvent, l'un comme l'autre, les plus attachants. Aujourd'hui, le vin de Méditerranée est revenu sur nos tables et dans nos caves grâce à une révolution qualitative exemplaire à la veille du troisième millénaire, rendant hommage à ses glorieux et antiques ancêtres, le savoir-faire contemporain en plus. La Méditerranée, berceau naturel du vin depuis la Mésopotamie, l'Egypte et la Phénicie, qui fut élevé de factotum au titre de divinité. S'il n'est pas certain que les Grecs aient inventé le vin mais la vinification avant les Romains, ils lui ont donné Dionysos, le dieu qui l'a rendu éternel. De fait, son pouvoir sur nous est considérable, même si avant de connaître l'ivresse de l'Olympe, Dionysos, fils adultérin de Zeus, connut une destinée plus noueuse qu'un cep de vigne. Mais comme dans toute religion, il existe de bons et de mauvais apôtres pour répandre sa parole. Si j'aime l'histoire du vin, j'aime encore plus ses symboles. L'histoire appartient au passé et aux historiens. Je préfère le découvrir, et le redécou­vrir chaque fois, du grand chai au petit produc­teur, et jusqu'au bout du monde. Les Grecs déjà goûtaient à tous les vins du Bassin méditerranéen, qu'ils viennent du Liban, de la Palestine, de l'Egypte ou de l'Italie du Sud. Le vin était et demeure un point de convergence entre mystique et communion, entre les hommes et les civilisations : libations funéraires, sang du Christ, ou banquet, selon Platon. En persan, le mot dem, qui signifie à la fois «vin», «souffle vital» et «temps», en résume l'esprit. Divin, du vin, des vins méditerranéens. D'apéritif et de table. De gastronomie ou de bistrot. Sous la tonnelle ou dans une cave. Il intensifie les atmosphères, les humeurs, les désirs, les saveurs, étire les mots et les plaisirs dont il peut être le verbe essentiel ou son accessoire lustré. Quels que soient son miel, sa pourpre, son flacon, sa terre, il est plein de réminiscences, expressif, presque instantané mais pas trop accommodant, laissant dans son sillage en bouche ce léger